Sujet: M'as-tu oublié? - PV Grhun Sam 2 Oct - 14:44
Souvenirs impérissables
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Le territoire de l’Ouest est connu pour sa chaleur irradiante, ses paysages exotiques et sauvages, sa population latino. Voilà quelques mois que Némésis n’y a pas remis les pieds. En fait, depuis la déclaration officielle de guerre de Takashi. Tous ces mois écoulés sans jamais s’être revus…la belle Ganso avait finit par craquer, en manque du réconfort de ses frères, de leurs rires, leurs paroles sages, de leur seule présence. Elle se sentait comme une petite sœur abandonnée par ses frères. Ni Grhun, ni Eras n’étaient venus la voir depuis le début des hostilités, décidés à rester neutres, mais jusqu’à quel point ? Se fichaient-ils de cette rupture brutale qui avait déchiré Némésis et Takashi ? La mage ne savait pas trop ce qui se passait dans leurs esprits. Elle comprenait qu’ils ne veuillent avoir une préférence pour l’un des deux, mais quand même…
C’est ainsi que la belle Némésis pénétra dans les remparts de la ville Esperanto, ville accueillante où les cris des marchands couvraient tous les autres bruits. La tête enveloppée d’une capuche, le corps couvert d’une longue cape couleur jade, la jeune femme préférait ne pas trop attirer l’attention. Elle qui était déjà venue maintes fois dans la ville, elle savait que son visage n’était pas inconnu de certains. L’odeur grisâtre de la viande fumée inondait la rue principale. Les bouchers pendaient leurs viandes allégrement sur les murs, attirant les clients en nombre par des paroles raffinées et bienheureuses. Malgré la foule, la femme aux longs cheveux d’argents se mouvait avec l’aisance d’un serpent entre les corps des gens. La rue semblait interminablement longue et ce n’est qu’après dix minutes de marche que Némésis aboutit dans la cité supérieure, là où un château avait été érigé par des architectes de renoms. Des gardes se tenaient fièrement devant le portail, immobile. Ils avaient peut-être pour mission de ne laisser entrer que les fidèles de Grhun. En gros, les ministres, soldats et nobles et Némésis n’eût à lancer qu’un regard pour passer. Le vent, impétueux comme il est, vient souffler sur les vêtements de la mage, soulevant sa capuche au passage. Le visage à découvert, elle ne pris pas la peine de remettre le vêtement sur sa tête à présent qu’elle se trouvait dans les alentours du château, lieu beaucoup moins fréquenté. Le soleil tapait toujours aussi durement sur la région et la belle argentée s’empressa de s’engouffrer dans l’allée qui menait directement aux portes du château. Le hall d’entrée était désert. Personne ? Grhun n’était peut-être pas dans le château… Qu’importe, Némésis déambula en silence dans la prestigieuse demeure, ignorant les quelques murmures à son passage.
Ses pas la conduisirent vers la salle du conseil où une flopée de nobles en tout genre bavardait entre eux. Des ministres, stratèges, officiers se tenaient debout mais pas de Grhun en vue. Lorsque Némésis fit quelques pas dans la grande salle en pierre, les regards convergèrent vers elle, suivi d’un lourd silence. Unique femme présente dans toute l’assemblée, c’est pourtant elle qui se montrait la plus imposante. La ganso de l’Est s’approcha du bras droit de Grhun qu’elle connaissait vaguement. « Ou est-il ? » L’homme s’inclina à la manière d’un militaire avant de relever ses prunelles d’un bleu métallique vers la sœur de leur maître vénéré. Il marmonna d’une voix claire et respectueuses des paroles à peine audibles. « Seigneur Ludwein est allé sur les terres du Sud, mais il ne devrait plus tarder dame Phoenix. » Hum…aurait-il été voir Eras ? Sûrement. « Prévenez-le de ma présence lorsqu’il reviendra… » L’homme acquiesça et jeta un dernier coup d’œil à la mage avant de regarder les autres membres du conseil. « Sortez » Cinq secondes plus tard, Némésis se retrouva seule dans la grande salle. Son regard fut attiré par le grand tableau accroché au mur de l’est…un tableau qui représentait les quatre Ganso réunit. Elle se souvient l’avoir contemplé pendant de longues heures, inlassablement, hypnotisée par les sourires qui ravissaient le visage de chaque personne présente dans le chef-d’œuvre. Des sourires qui avaient disparu depuis quelques temps maintenant… Némésis rejoignit la grande fenêtre sans vitre qui donnait un magnifique point de vue sur le village quelques centaines de mètres plus bas. Elle s’assit sur le petit muret, prenant soin de ne pas salir son long kimono blanc. Il ne lui restait plus qu’à l’attendre, lui qu’elle n’avait pas revu depuis longtemps. Voilà quelques temps qu’elle se languissait de sa présence, petite fille en manque d’attention fraternelle. Un énorme sentiment de solitude s'abattit sur elle à cet instant. Némésis enserra ses bras et fixa le village où la cohue sympathique se faisait entendre depuis le château.
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Grhun Ludwein Ganso ~ Territoire OUEST
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Sujet: Re: M'as-tu oublié? - PV Grhun Sam 2 Oct - 19:37
M'as-tu Oublié ?
Musique de fond
Simplement parce que je l'ai écouté en faisant ce post.
Voilà un bon moment que Grhun était entrain de travailler le métal comme à son habitude. Aujourd'hui, le Ganso avait eut l'idée d'essayer d'innover dans quelque chose de nouveau. C'est pourquoi il décida d'aller très tôt à son atelier, si bien qu'il y était avant que la ville se soit éveillée et cela dans la plus grande discrétion car bien qu'il aime son peuple, il n'aimait pas trop être dérangé. C'est vrai, Grhun était devenue quelqu'un d'assez solitaire, qui aime bien rester dans son coin à penser ou encore à travailler. Pour se rendre à son atelier, qu'il avait choisi de mettre en dehors de la ville, il était sorti avant même le levé du soleil par l'immense porte d'entrée. Puis il s'était dirigé comme à son habitude vers la sortie Sud, où se trouvait le forgeron du village. A chaque fois que le Ganso passait devant cet étrange individu, il ne pouvait s'empêcher de regarder les nouvelles choses qu'il venait de faire. Car oui, le forgeron d'Esperanto était reconnu sur l'ensemble du territoire, et même plus loin. C'est pourquoi lui aussi aimait travailler tôt, car il avait d'innombrable commande de la part des plus puissants de ce monde. Enfin bref, Grhun se dirigea vers son atelier, passant par la Forge, puis enfin par l'un des quatre ponts-levis. Une fois dehors, il scruta les environs et remarqua le soleil qui se levait. Il adorait le regarder, cela lui rappeler son enfance avec ses frères et sa sœur... Mais maintenant, rien n'était pareil, deux d'entre eux s'étaient fortement éloigner. A vrai dire, Takashi avait fait une grosse faute et les trois autres Ganso que sont Nemesis, Eras et Grhun l'avait bien remarqué. Surtout Nemesis qui avait dessuite décidé de s'opposer aux pensées noires de son propre frère. Elle avait énormément de courage, mais, elle ne le savait pas encore, Grhun était plutôt de son côté. Pour une dernière fois le roi d'Esperanto se retourna pour contempler sa ville avant d'aller à son atelier situé à une petite dizaine de minutes à pied.
Le guerrier ne fermait jamais la porte de son atelier à clé, on n’avait rien à lui voler car les choses les plus importantes étaient prise avec lui. C'est pourquoi il était arrivé avec une sorte de baluchon posé sur son épaule. Oui c'est modeste pour un roi mais Grhun est comme ça, un rien suffit parfois à le satisfaire, et bien la c'était le cas. Il déposa les affaires sur la table sans les ouvrir pour le moment, puis se rapprocha de l'immense four qu'il prenait soin d'éteindre à chaque fois qu'il quittait son atelier. Un vrai forgeron le faisait tourner quasiment tout le temps, pour des raisons de faciliter car pour faire chauffer un grand four à une température de 1200°C, c'est pas de tout repos. Le Ganso lui avait la chance d'avoir un pouvoir qui lui permettait de générer lui même une immense quantité de feu à (plus ou moins) la bonne température. C'est d'ailleurs ce qu'il ne tarda pas à faire. Il ouvrit la petite porte du four, colla ses mains, et fit une magnifique boule de feu. Une boule de feu magique, car le feu ne tarda à se disperser dans tout le compartiment pourtant vide, sans aucune source de combustible. Le feu prit instantanément et la chaleur monta très vite dans le petit atelier du roi. Ce dernier revint vers la table sur laquelle il avait posé précédemment ses quelques affaires. De ce baluchon il sortit différentes pierres, ainsi qu'un magnifique pommeau d'épée qu'il avait lui même confectionné la veille. C'était une magnifique pièce à laquelle il manquait une chose. Une pierre qui devait venir embellir ce pommeau.
Grhun laissa le pommeau sur la table et partit travailler les pierres. Il les jeta tel quelle dans le four et attendit un bon moment avant que celle-ci fondent. Pour tuer le temps, il ouvrit la seule petite fenêtre de la fabrique et s'accouda au rebord. Tel une princesse qui attendait son prince charmant, Grhun regardait le monde qu'il avait fondait avec ses frères. Il ne put s'empêcher de penser à eux et particulièrement à sa sœur Nemesis qui avait dut être déchirée par le geste de Takashi. A ce moment, il se dit qu'il devrait certainement allait faire un petit saut dans son territoire afin de lui rendre une petit visite et lui faire (en espérant) un bonne surprise. Il rêvassa ainsi un petit moment, jusqu'à ce qu'il entende l'ébullition des pierres qui lui disait que c'était près. Normalement, on ne doit travailler que le fer "mou" mais Grhun travaillait la des pierres pour le moins magique qu'il avait du Mont Amé. Elles étaient dur à trouver, mais avait la faculté de, une fois fondue et travailler, être ultra résistante. C'est pourquoi il les avait choisi elles et pas d'autre. A présent, il les sortit du four à l'aide de sa magie et déposa la fonte sur un moule qu'il avait également prévu spécialement pour cette épée. Un moule plutôt simple qui ne donnerait pas de forme supplémentaire à l'épée qui était à présent entrain de durcir. Celle-ci se figea plus rapidement qui prévue, certainement à cause de cette étrange faculté. C'est pourquoi Grhun plia bagage et après avoir fermé la fenêtre et éteint le feu d'un simple souffle, il se rendit à son château afin d'avertir qu'il partait un petit moment dans le Sud, dans le désert de Shikakun afin de trouver la pièce maitresse du pommeau et donc de l'épée. Un pierre précieuse.
Arrivé au château, il passa en coup de vent par la salle du conseil et expliqua son projet aux personnes présentes. Il annonça simplement qu'il partait dans le sud. Il se rendit à l'écurie, prit son cheval et prit la direction du Sud. La route fut plutôt longue pour se rendre dans le désert, mais après une bonne demi journée de route il y arriva enfin. Comme Ghrun savait ce qu'il cherchait, cela ne mit pas trop de temps. Il creusa à un certain endroit le sol et en sortit une belle et grande pierre verte. Tel une émeraude mais beaucoup plus profonde de couleur. Il déposa la pierre dans un sac, fit son campement dans une modeste tante. En effet il était tard, il faisait donc nuit et après une demi journée de trajet, le Guerrier avait besoin d'un peu de repos, surtout qu'il n'était pressé par rien.
Le lendemain matin, dès l'aube le roi sauta sur son cheval, direction son château dans le territoire ouest de ce vaste monde. En début d'après midi, il était rendu. A peine arrivé dans sa demeure, il se dirigea vers la salle du conseil, comme à son habitude pour prendre des nouvelles du monde et de la ville. A peine entré, son bras droit vint vers lui et lui annonça qu'il avait de la visite. Grhun lui demande qui s'était mais ce mentor voulait d'il le voie par lui même comme une surprise et ne tarda pas à lui indiquer la direction dans laquelle se trouvait. Le guerrier s'y rendit et devina dessuite. Ces cheveux couleur argent, cela ne pouvait qu'être Nemesis, sa sœur bien aimé. Quelle émotion, il s'approcha d'elle, resta figé un petit moment, puis vint s'accouder à la fenêtre comme si de rien était.
« C’est beau n’est-ce pas ? »
Grhun faisait bien entendu allusion à ce vaste monde qu'ils avaient créés depuis maintenant un certain temps. Si bien que différentes personnes étaient venues l'habiter. Des gens aussi bien bon, que mauvais ou encore neutre. C'était le nouveau monde, qui attirait bon nombre de personne curieuse.
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Némésis Phoenix Ganso ~ Territoire EST
■ Message : 536 ■ Date d'inscription : 24/08/2010 ■ Age : 32
Sujet: Re: M'as-tu oublié? - PV Grhun Dim 3 Oct - 15:00
Sensation jaillissante
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Le bruit de pas, le froissement d’une cape, un parfum familier. Tout cela surgit depuis le crissement presque imperceptible des portes de la salle du conseil. Des murmures subitement étouffés et le parfum qui s’intensifie à mesure que les pas se rapprochent. Némésis sourit, bien que de dos face à la personne qui se rapproche d’elle. Elle connaît l’identité du nouvel arrivant et l’émotion la submerge avant même qu’une voix masculine, grave mais tendre ne vienne briser le silence.
- C’est beau, n’est-ce pas ?
Oui, ça l’est depuis que tu es là, voilà ce qu’aurait lâché Némésis. La présence de son frère la réconfortait. Elle se sentait comme en sécurité en sa compagnie. Ce timbre si familier lui arracha un doux sourire. Cette voix l’avait tant manquée ! Oh dieu, elle n’aurait jamais crût sentir son cœur se noué de bonheur face à cette rencontre. Dire qu’il lui avait tant manqué. Et l’air de rien, ce guerrier imposant, ce frère protecteur, cet homme aimé vient se poster juste à côté d’elle, le regard perdu vers l’horizon. Un vent tiède vient souffler dans leurs chevelures. Némésis respira une grande bouffée d’air qui revigora ses poumons, les yeux clos. Elle essayait de profiter de chaque seconde qui s’écoulait. Le temps s’écoulait trop vite à son goût. Ne pas repartir, voilà ce qu’elle désirait plus que tout. Rester toujours auprès de ses frères, se sentir protégée, pouvoir enfin se reposer sur eux et enfin oublier une seule journée que sa vie puisse être menacée. La Ganso du Nord tourna enfin sa paire de prunelles vers Grhun. Son regard brillait d’une tendre incertitude, d’une émotion sensible. Poussée par un élan fraternel, Némésis vient se blottir dans ses bras. Etreinte longtemps oubliée qui la rassura. Sa tête était nichée contre son torse, étant de bien petite taille que ce guerrier immense et fort, ses bras entouraient presque jalousement sa taille. Oui, Némésis, bien que mâture, avait toujours cette âme de petite fille qui cherchait la chaleur de ses frères. Grhun avait toujours été son ‘nounours rassurant’. « Cela fait longtemps que tu ne m'as plus rendu visite...m'aurais-tu oubliée ? » Enfin la belle Ganso se détacha du corps de son frère, le regard triste. L’avait-il oublié pour n’être jamais la voir alors qu’une période difficile continue de perdurer avec les attaques de Takashi et…sa santé qui se fragilise au jour le jour. Ses frères ne sont évidemment pas au courant de la maladie qui la ronge depuis quelques mois. Personne à vrai dire…si ce n’est peut-être Leif, son fidèle bras droit. Elle sentait sa vie diminuer à petit feu et savait qu’aucune médecine ne pourrait soigner ce venin qui ronge ses entrailles. Des spasmes la nuit, des crachats de sang, les symptômes commençaient à se dévoiler au petit jour et l’inquiétude croissait de plus en plus. Mais pour l’instant, Némésis ne voulait pas en informer ses frères. Elle ne voulait pas les voir inquiets, constater de la pitié dans leurs regards. La Ganso de l'Est ne voulait pas assommer leurs frères d’une énième mauvaise nouvelle, les temps étaient déjà assez durs comme ça. Hésitant, elle se rassit sur le petit muret, les mains posées de chaque côté de ses cuisses, son regard toujours posé sur Grhun. Un regard cherchant l’espoir d’une réponse. L’avait-il oublié ? Mais peut-être se montrait-elle égoiste ? Honteuse, elle détourna son regard pour le laisser glisser vers les paysages indéfinissables qui s’étalaient au dehors, dans toute leur splendeur.
« Comment va Eras ? » Parfois, Némésis regrettait le passé, les moments où Takashi, Grhun, Eras et elle s'amusait encore à se taquiner sur Calypso. Les joyeux souvenirs d'apprentissage, de connaissances, de combats amicaux. Il lui arrivait de vouloir revenir en arrière, de retrouver ces sourires taquins, ces regards pétillants de malice. Etait-ce l'âge qui faisait disparaître ces sourires, l'avidité, l'ambition trop grande de chacun en ayant voulu créer cette planète? Pourtant, elle chérissait ces nouvelles terres. A vrai dire, elle ne savait plus trop quoi penser à l'heure qu'il est.... Les évènements la dépassaient un peu, mais heureusement que quelques fidèles chevaliers la soutenaient dans son combat contre Takashi, sans quoi, elle serait peut-être noyée sous le désespoir. Elle se mordilla la lèvre, un peu nerveuse. Avec ses frères, elle avait toujours relâché ses défenses.
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Dernière édition par Némésis Phoenix le Dim 10 Oct - 11:30, édité 5 fois
Grhun Ludwein Ganso ~ Territoire OUEST
■ Message : 501 ■ Date d'inscription : 24/08/2010 ■ Age : 30
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Sujet: Re: M'as-tu oublié? - PV Grhun Dim 3 Oct - 18:33
Ne jamais l'oublier.
Musique de fond
Cette musique est vraiment magnifique à mon gout.
Le regard posait au loin, Grhun scrutait avec attention le monde qu'il avait créé. De la large fenêtre sur laquelle il se trouvait avec sa sœur, il pouvait voir toute la ville d'Esperanto. Les architectes du roi et lui même avaient fait en sorte de faire culminer ce château car cela représentait la fois la puissance du souverain et montrait que Grhun était très attentif à ce qui se passait dans son propre village. Tel un bon roi, il veillait au grain. De là, il arrivait même à voir la fumer épaisse et grise qui sortait de la très connue forge d’Esperanto. Le Ganso la fixa un tout petit instant à l’aide d’un léger sourire puis se retourna vers sa charmante sœur, jusqu’au moment où celle-ci se jeta en quelque sorte sur lui afin de l’enlacer gentiment. Cela faisait longtemps maintenant que le guerrier n’avait pas ressentit cette agréable sensation qu’est le câlin de sa Nemesis. C’est pourquoi Grhun ne put s’empêcher de poser ses mains le long du dos de sa sœur, c’était pour lui un signe affectif en preuve d’amour pour elle et de protection. A vrai dire, le Ganso de l’Est était le plus grand, le plus robuste, c’est ce qui lui donnait aux yeux de sa sœur cet air de nounours rassurant. Tout deux se câliner pendant un petit moment sur le bord de la fenêtre sous l’œil des conseillés. Ces derniers regardaient la magnifique scène qui se trouvait devant eux, celle d’une sœur qui avait retrouvé son grand frère après une longue, trop longue séparation.
Tout était au rendez-vous pour illustrer ce moment intense d’émotion. Dehors, le soleil était en train de se cacher petit à petit derrière les montagnes, il ne faisait ni froid ni trop chaud, et la brise tiède était des plus agréable. Soudain, la voie de la Ganso de l’Ouest se fit entendre. « Cela fait longtemps que tu ne m'as plus rendu visite...m'aurais-tu oubliée ? » A ces mots Grhun repensa à leur enfance sur Calypso. Les moments inoubliables qu’il avait passé aussi bien avec Eras, qu’avec Takashi mais surtout avec Nemesis. C’était celle qu’il préférait, non pas parce qu’elle avait fait quelque chose de mieux mais bien parce que c’était la seule fille que Grhun fréquenta pendant toute sa jeunesse. Les entrainements de leur maître lui empêchant toute fréquentation hors de la maison, Grhun avait fait de Nemesis sa confidente. Il n’avait pas peur de lui dire ce qu’il ressentait, aussi bien les bonnes choses que les mauvaises. Ils avaient tout deux et à peu de chose près le même âge, mais le guerrier la considérait comment sa grande sœur, la seule et l’unique. C’est pourquoi il répondit clairement à sa question en la fixant dans les yeux, signe de sincérité.
« Comment t’oublier ma sœur ? Toi, Eras, Takashi et moi nous avons vécu des choses tellement intenses que jamais je ne pourrai oublier l’un d’entre vous. Particulièrement toi, comment pourrais-je t’oublier ? Toi qui a toujours été la pour moi, qui a toujours su me conseiller et me dire des choses pour le moins rassurante. »
Grhun sentit Nemesis se détacher de lui, le regard triste. Que se passait-il ? La question qu’elle lui avait posé voulait-elle dire beaucoup plus de chose ? Des choses que Grhun n’avait pas encore comprises ? Un moment, il songea au « m’aurais-tu oubliée ? ». Sans doute qu’elle avait été triste de ne pas avoir reçu la visite de son gros nounours pendant une longue période, et que c’est ce qui lui valait aujourd’hui cette visite. Non, Grhun ne voulait pas se faire à cette idée. Même si tel était la pensée de Nemesis, ce que venait de lui dire son frère était purement sincère. Jamais il n’aurait oublié sa chère sœur. C’est vrai que lui-même aurait put aller la voir quelque fois chez elle, dans l’Ouest, mais il se disait tout le temps que ça pouvait attendre, et qu’elle avait peut-être des problèmes avec les membres de son conseil. Tout cela à cause de Takashi qui faisait tout pour la rendre folle. Grhun pensa encore et encore, il commençait à vraiment s’en vouloir, jusqu’à ce qu’une parole de sa sœur vint le faire revenir à la conversation. « Comment va Eras ? » Grhun n’avait à vrai dire aucune nouvelle de lui, bien qu’il se soit rendu dans le Sud (sur son territoire) la veille, il n’avait pas songé nécessaire d’aller le voir. Il aurait tout le temps de le faire plus tard, car maintenant que Nemesis lui avait fait sentir son tord de ne pas prendre de nouvelle d’elle, Grhun ne voulait pas avoir à faire à la même réaction de son frère.
« Sans nouvelle de lui. D’ailleurs, il faudra que j’aille lui rendre une visite d’ici peu. Après tout, ce n’est pas très loin. »
Le roi fixa sa sœur, et vit dans son regard qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Il la fixa pendant un petit moment dans ses belles prunelles et d’un geste amical posa sa main droite sur l’épaule gauche de son interlocutrice. Cette dernière avait l’air mélancolique, mais triste. Comme si un mal-être la rongé. Non, ce n’était pas parce que Grhun n’était pas venue la voir, c’était plus violent. Après avoir passé toute leur jeunesse ensemble, les quatre Ganso se connaissaient mieux que quiconque. Connaissant donc Nemesis, Grhun savait qu’il serait assez difficile de lui faire avouer cette épreuve. C’est pourquoi il ne chercha pas tout dessuite à lui faire avouer ce qui la gênée, mais il avait décidé de lui faire oublier pendant un petit moment. De lui changer les idées, de l’amuser. Grhun se changerait lui aussi les idées, cela je pense lui ferait du bien de mener une certaine activité avec sa sœur bien aimée. Comme au bon vieux temps en fait, c’est pourquoi il lui proposa d’aller manger. Le soleil commençait à se coucher, cela signifiait que la nuit allait bientôt arriver. Il enleva délicatement sa main de son épaule s’adossa à la fenêtre et leva la tête faire ses conseillers. Ces derniers comprirent sur le champ que le roi venait de demander de le laisser seule et qu’on vienne leur servir le diner à lui et à son invitée. Après tout, et comme il se faisait tard, les conseillers rentraient chez eux. Plutôt dans leur suite qui leur avait été attribuée dans le château. Chacun avait son propre appartement avec tout le luxe désiré. Une fois que tout le monde fut partit, Grhun se tourna vers sa sœur et l’invita à aller s’assoir sur la grande table que trônait au milieu de la grande salle. Ce n’était pas dans l’habitude de Grhun que de manger dans la salle du conseil, mais ça lui arrivait de temps en temps lorsqu’il recevait des invités d’honneur. Et la, en l’occurrence, Nemesis était la personne la plus souhaitable.
« Je t’invite à manger avec moi, si tu n’as rien de prévu pour ce soir bien sur. Tu vas voir, les cuisiniers de ce château sont de vrai chef. »
Grhun prit la main de sa sœur et l’invita à s’asseoir proche de lui comme ça ils pourraient discuter. A ce propos, et pour changer les idées de sa sœur, le guerrier sortit les morceaux d’épée qu’il avait confectionné la veille dans son modeste atelier au dehors de la ville. Il les déposa sur la table, et Grhun expliqua son travail à sa sœur. On peut dire qu’il en était vraiment fier car il trouvait le tout très réussi. Malheureusement, ce n’était pas encore assemblé. On avait la lame séparée du pommeau qui lui-même n’était pas encore décoré de la magnifique pierre verte qui était à côté. Le roi expliqua ensuite que depuis qu’il s’était installé à Esperanto, autrement dit depuis qu’il était arrivé sur ce monde, il s’était lancé dans l’art de la forgemagie. Bon la, il n’y avait rien de très magique ci ce n’est les remarquables pierres qu’il avait utilisé. Après lui avoir expliquait, il se tut, attendant la réponse de sa Nemesis. Cela faisait seulement 5 petites minutes qu’ils étaient assis, mais on pouvait déjà sentir les émanations des cuisines.
Némésis Phoenix Ganso ~ Territoire EST
■ Message : 536 ■ Date d'inscription : 24/08/2010 ■ Age : 32
Voilà longtemps que Némésis n’avait pût ressentir cette émotion, celle des retrouvailles avec l’un de ses frères. Elle sentait une bouffée de bonheur remonter en son sein, soulever sa poitrine, un sentiment de réconfort jaillir de son être. L’odeur musquée qui s’échappait de frère Grhun, elle pensait l’avoir oubliée, ses regards sincères, sa voix grave mais remplie de tendresse à son encontre. Les paroles qu’il laissa couler en guise de réponse lui arrachèrent un sourire. Des mots remplis de sincérité, une affection loin d’être cachée. La voilà rassurée, il ne l’avait pas oubliée. Chaque seconde passée en sa compagnie lui procurait le plus grand bien, une sorte de souvenir rejaillissant des profondeurs de l’oubli. Elle se remémora les nombreuses fois où les deux avaient passés de bons moments ensembles, à se conseiller, taquiner tendrement l’autre, rire ensemble, dévorer la vie à pleine dents. Elle se sentait ensevelie sous une tonne d’images du passé, la bonne époque, celle de leur jeunesse passée avec leur maître. Ce dernier lui manquait terriblement, sa présence, ses regards paternels. Voilà quoi, une bonne trentaine d’années que leur maître n’était plus ? Rôdait-il sous la forme d’ombre à travers les univers où dans un quelconque paradis immatériel ? Assise sur le petit muret en pierre de l’immense fenêtre, le soleil qui déclinait peu à peu à l’horizon envoyait ses fuseaux orangés vers l’ouverture rectangulaire, illuminant la silhouette de la Ganso de l’Est d’une façon fantasmagorique. Ses cheveux argentés qui brillaient déjà au naturel, semblèrent éclater de splendeur, soulignant l’indescriptible douceur qui résidait dans les prunelles bleu électrique de la femme. « Je suis heureuse, te revoir, pouvoir parler tout deux… cela m’avait un peu manqué » Terriblement manqué à vrai dire. « Je me rappelle encore des ces innombrables moments passés ensemble, à bavarder pendant des heures sans voir le temps passé dans les plaines de Calypso. D’inlassables moments de joie » Inoubliables, inlassables, fabuleux et bien d’autres mots encore. Se souvenir, ne jamais oublié, repenser sans cesse au passé sans oublier d’accorder une grande importance au présent….ne jamais regretter ? Tâche plus difficile. Oui, elle regrettait cette enfance lointaine, cette jeunesse candide et affectueuse, cette naïveté de leur jeune âge maintenant lavée par les années.
Eras…ainsi, Grhun n’avait pas non plus été prendre des nouvelles de frère Eden. Elle irait sûrement quêter de sa présence dans les jours à venir, réclamer quelques conseils à son tour. Que faisait-il à cet instant ? Avait-il une petite pensée pour ses frères et sœur ? Elle comprenait cette absence de retrouvailles. Chaque territoire incombait chaque Ganso d’un lourd travail. Surveiller, inspecter, maintenir la paix tant que possible et surtout, protéger. Ce mot est devenu crucial depuis la rébellion de frère Takashi. Ce dernier mijotait-il de sanglants projets ? Que se passerait-il s’il venait à apprendre son état de santé ? Profiterait-il de cette faiblesse, s’abaisserait-il à ce point ? Némésis redoutait chaque seconde de vie passée, chaque faille qu’elle pourrait laisser entrevoir au monde. Elle ne voulait pas se montrer faible. Etre forte, ne jamais faillir….mais sa maladie la rongeait de jour en jour et elle savait que sa vie se réduisait de plus en plus. Elle ne connaissait qu’un moyen de guérir sa maladie mais la pratique du remède était si indécent, sadique, immoral qu’elle ne se le permettrait pas. (voir 2ème réponse avec Leif) Elle sentit ses inquiétantes pensées s’envoler lorsqu’une grande main rassurante se posa sur son épaule. Elle pouvait sentir la chaleur de cette main puissante se répandre à travers le tissu de son kimono, venir lui apporter cette sécurité que Leif lui apportait maintes fois. Némésis pris cette main fraternelle qu’elle sera de tout son amour contre sa joue, respirant son odeur masculine, fermer les yeux une seconde pour profiter avec plus d’intensité de ce moment de familiarité. Elle pouvait se le permettre. Et au dehors, le silence d’un début de soirée, partagée entre le soufflement du vent et le chant des oiseaux. Enfin elle relâcha cette étreinte, libéra la main de son frère. La chaleur s’envola aussitôt de son corps, la fit frissonner une seconde. Tandis que le maître des lieux signala à ses conseillers de préparer le souper, Némésis avait changé de position pour balancer ses jambes dans le vide, le regard porté sur les jardins verdoyants qui entouraient le château, les cheveux dans le vent, aux côtés du Ganso du Nord. Le coucher de soleil envoyait ses rayons orangés éclairer quelques parcelles de la ville et sur les remparts du château.
Frère Grhun l’invita cordialement à prendre le repas du soir avec elle et loger une chambre du château pour la nuit. Il est vrai qu’il commençait à se faire tard et Némésis ne se sentait pas à l’âme à partir du château de son frère ce soir…elle souhaitait profiter pleinement de cette nuit pour parler avec son frère, savourer cette retrouvaille immortelle. « Avec plaisir » Elle se laissa guider par cet homme grand et fort, se sentant presque minuscule à ses côtés. Cette différence de taille, de carrure, cette ambiance opposée de prestance permettait à Némésis de se reposer sur quelqu’un. Elle prit place sur une chaise voisine à celle de Grhun, posa ses mains sur les bords finement décorés de la grande table et écouta avec une grande attention le guerrier. Il déposa sur la table une lourde épée dont le manche et la lame n’étaient pas encore rattachés. Un sourire se dessina sur le visage de Némésis qui admirait toujours le travail soigné des forgerons et des menuisiers. Le travail était impeccable. L’enfant des cieux ne pût s’empêcher de prendre la lame entre ses doigts, palper la matière lisse, parfaitement limée. Son pouce effleura la pointe de l’objet, prenant soin de ne pas se couper, puis elle s’attarda sur le manche qu’elle observa avec attention. Grhun raconta son expédition, la trouvaille d’une pierre précieuse d’une couleur verte jade – sa couleur préféré tient ! – qui rattacherait les deux morceaux. Némésis connaissait la passion de cet homme aux gros muscles pour la forgerie. Déjà enfant, son frère avait commencé à fabriquer des armes, oh certes pas très valorisantes mais qui, pour des premières fois, étaient suffisantes. « Cette épée sera splendide. J’admire le travail de forgeron accompli. » Elle redéposa les morceaux sur la table, glissa une main dans sa chevelure d’un air distrait sans lâcher Grhun du regard. « Je me demande si tu te souviens de cette promesse que tu m’as faite quand on avait 15 ans. Tu m’avais promis, quand tu serais devenir un excellent forgeron, que tu me fabriquerais une épée à fine lame incrustée de rubis avec mon nom gravé dessus…. J’aimerai beaucoup que tu me forges une pareille merveille.... » Elle semblait avoir retrouvé sa curiosité pétillante d’autrefois, le regard animé d’une flamme brûlante, la mine plus rosée que d’ordinaire. Elle entendit des pas se rapprocher d’eux et un homme apparaître entre eux deux – un domestique sans nul doute – avec une bouteille de vin et deux verres posés sur un plateau d’argent. Il servit deux verres qu’il déposa devant eux, ainsi que la bouteille à moitié vide en accompagnement avant de se retirer en silence. Némésis avait toujours raffolé du vin rouge dont la saveur amer ravissait ses papilles. Elle prit son verre en main et attendit que Grhun en fasse de même. « A ta santé cher frère » Les deux verres se cognèrent dans un ‘poc’, faisant tournoyer le liquide carmin contenu en leur sein. Némésis goûta au vin la première, une petite gorgée à peine, suffisante pour évaluer la qualité du vin. « Excellent » Elle semblait avoir retrouvé une certaine vitalité. La compagnie de son frère en serait-elle la cause ? Peut-être..non, assurément !
Les odeurs alléchantes en provenance de la cuisine commencèrent à creuser l’estomac de Némésis qui reprit une nouvelle gorgée de son verre. Qu’est-ce que les cuisiniers préparaient au menu du soir ? Quelques secondes après s’être posé la question, le cuisinier en chef sortir de la cuisine, suivis par de jeunes cuistots qui portaient des plats recouverts de couvercles en inox. « Majesté, noble dame, voici l’entrée » Des plats chauds furent déposés devant eux, entre des couverts installés quelques minutes plus tôt par un homme de main. « Bouchées croustillantes au thon, Noix de Saint Jacques à la crème brûlée et de la soupe de potiron pour ravir vos papilles » Némésis sentit sa tête tourner sous le mélange des bonnes odeurs qui vinrent envahir ses narines. « Cela m’a l’air fort délicieux » Elle échangea un regard gourmand avec son frère. « Moi qui avait une faim de loup, je sens que je vais me régaler » Prendre sa fourchette et attendre que le maître des lieux en fasse de même. « Et bien, bonne appétit très cher » Après que Grhun ait goûté en premier à l’entrée, Némésis fit de même et sentit son estomac gronder de plaisir sous les saveurs délicates qui glissèrent dans son œsophage.
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Grhun Ludwein Ganso ~ Territoire OUEST
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Sujet: Re: M'as-tu oublié? - PV Grhun Ven 22 Oct - 11:35
Profiter de l’instant Présent.
Musique de fond
Que dire, les paroles que tenait la Nemesis à propos de passé réconfortait Grhun. Lui qui ne pouvait s’empêcher d’y penser de temps en temps à ce passé, où tout était plus joyeux. Oui, il fut un temps où les quatre frères vivaient ensemble, et cela jour pour jour. Ce temps la était maintenant révolu, ils avaient vieillit, l’état d’esprit change. Mais pas les sentiments, la preuve, le Ganso de l’Ouest ressentait une immense joie de retrouver sa sœur bien aimé. Elle qui avait toujours été la pour lui, elle qui savait quoi dire quand il le fallait, c’est à vrai dire la seule fille avec qui Grhun s’était étroitement lié. Nemesis était comme on dit une femme parfaite, attentive aux paroles des autres, affectueuse avec ses frères, réconfortante, et on en saute. De plus, Ludwein trouvait que sa sœur était l’une des plus belles. Ses cheveux étaient étincelant et d’une beauté incomparable. Après toutes ces louanges sur elle, vous allez me dire que Grhun était en fait amoureux de sa sœur, et bien non. Il l’admirait tout simplement et avait de la chance de l’avoir en tant que telle, et pour ne rien vous cacher, il en était même fier. Tout ça le fit rêvasser pendant un cours moment et une chose est sure, Grhun ne se lasserait jamais de la resplendissante beauté de sa sœur. «Tu sais, je me rappel moi aussi de ces merveilleux moments que l’on a passé avec Eras et Takashi. D’ailleurs, je me demande toujours comment celui-ci a fait pour devenir aussi cruel ? Cachait-il tout simplement bien son jeu avant ? Ça je ne pense pas, il était comme Eras et moi quelqu’un que je dirais de bien. Enfin soit, je vais éviter de parler de lui, je ne pense pas que pour nos retrouvailles dans ce vaste monde, qu’est le notre, tu es envie de parler de ce fichu conflit. C’est pourquoi je t’ai invité ici, manger et même passer la nuit si tu le souhaites. Ça te changera les idées et on aura amplement le temps de discuter de tout et de rien, de se confier l’un à l’autre, comme on le faisait avant. » dit-il lorsque sa sœur eut acceptait son invitation. Grhun était sincère, tout ce qu’il allait dire et faire ce soir, ce serait pour que sa chère sœur se sente au mieux, et pour que les souvenirs d’avant ressortent. Et qui sait ? Peut-être courront-ils dans les couloirs de vaste château et feront un trappe-trappe, ou quelque chose dans le genre. A vrai dire, je pense que malgré leur âge ils ont la forme et peuvent amplement se le permettre. Sauf que voilà, le maître des lieux repensa à la fatigue certaine fatigue de son invité, en tout cas, il essaierait de lui en parler dans la soirée.
Grhun, après avoir étalé son œuvre sur la table, écouta la réponse de son hôte. Apparemment cette dernière la trouvait jolie, et donc très réussite. Il acquiesça cette pensée par un léger sourire et se laissa encore envouter par la tendre et douce voix de sa sœur. En effet, une fois que celle-ci avait finie d’inspecter l’épée, elle la reposa sur la table et prit la parole. Elle rappela alors une promesse que lui avait fait Grhun il y a un certain temps, alors qu’ils étaient encore jeune et sur leur planète natale qu’est Calypso. C’était sortit de la tête du roi d’Esperanto, mais il s’en souvenu dès lors que Nemesis lui rappela. Il s’agissait en fait pour de forger une épée pour sa chère sœur, mais pas n’importe quelle épée. Une épée délicate et puissante, robuste et légère, belle et puissante. Oui, Grhun avait envie de le faire, d’un pour lui faire plaisir, et de deux parce qu’il aimait relever les challenges. En effet, il n’était pas encore maître dans la matière, et pour faire une épée incrustée de diamants, il faut se lever tôt. Mais c’était pour la bonne cause, et ce n’était nullement gênant pour lui car c’était depuis toujours sa passion. C’est pourquoi il confirma (en quelque sorte) cette promesse qu’il avait faite avec un léger sourire. « Oui c’est vrai je te l’avais promis. Tu sais que depuis toujours je tiens mes promesses, et tu fais bien de me le rappeler car ça m’était quelque peu sortit de la tête. Dès que j’aurai fini d’assembler celle-ci, je partirai à la recherche de ces rubis que tu veux incrustés et travaillerai dessus. J’espère déjà qu’elle te plaira. » Vous allez dire que des rubis, ce n’est pas modeste, mais dans ce nouveau monde, les Gansos avaient fait en sorte qu’il y ait énormément de richesse. Certes cela baissait un peu leurs valeurs, mais les pierres précieuses plaisaient toujours autant. Sauf que voila, la tache n’allait pas être facile car depuis que Nemesis et Takashi ont coupé les ponts, des pillards de ce dernier lui amènent toutes richesses qu’il trouve. Serait-il devenu un dictateur ? On ne le sait pas vraiment, il ne donne pas de nouvelle, ci ce n’est les cadavres qu’il laisse derrière lui. Heureusement, Grhun savait où cherche. Dans la forêt enchantée, dans le territoire Est de sa sœur, il y avait plusieurs petites mines des ces pierres qu’elle aime tant. Il ne manquerait pas d’aller y faire un tour et trouver son bonheur.
Les serveurs (et non serviteurs) arrivèrent enfin avec un plateau somptueux orné de plusieurs petites gravures. Sur celui-ci reposait une bouteille de vin, venant des vignes du derrière du château, ainsi que deux verres remplis de ce fameux liquide pourpre. Nemesis s’en empara d’un et le leva à la santé de son frère, Grhun fit de même à la santé de sa sœur. Il est vrai que le vin était très bon, d’ailleurs Nemesis ne put s’empêcher de le remarquer et de le dire, mais le roi d’Esperanto n’en raffolait pas tellement. Non il était plutôt du genre modeste et préféré l’eau au vin, bien que de temps en temps boire un peu d’alcool ne fait pas de mal, car à la longue l’eau ça rouille. Grhun constata qu’après s’être abreuvé, Nemesis reprit une certaine vitalité. Etait-ce le fait de la présence de son frère qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps ? Ou l’alcool lui montait déjà à la tête ? Non oublions cette dernière hypothèse, Nemesis n’était pas du tout du genre à être bourrée. Le roi posa son verre une fois finit, attendit en admirant sa formidable sœur. Très vite, un second serveur arriva avec plusieurs assiettes clochées (oui on ne fait pas refroidir la nourriture dans un tel palace… ou pas), et à voir Nemesis elle commençait à avoir l’eau à la bouche. Oui ce regard gourmand rappelait quelque chose à Grhun, celui d’une petite fille gourmande qui aimait beaucoup les friandises. La encore, il répondit au regard de sa sœur par un doux sourire mélancolique. Le maître des lieux prit sa fourchette, et commença à déguster ce qu’il avait sous le nez. C’est vrai que c’était très bon, très raffiné. On sentait énormément les saveurs. Toutes mêlées les unes aux autres, c’était exquis. Une fois sa bouchée avalée, il affirma « Bon appétit à toi aussi, chère sœur. » Pendant une petite minute, aucun son ne se fit attendre, si ce n’est la craquement des croustillants de thon, ou un léger « Aïe » quand la soupe de potiron se posa sur la langue de Grhun. Oui il fallait un peu souffler, et ne pas se précipiter car elle était bien chaude.
Le temps de finir la soupe, et Grhun leva la tête pour fixer sa sœur et lui adresser la parole. « Tu sais Nemesis, j’ai l’impression que quelque chose ne va pas pour toi. Comme si tu avais un gène au plus profond de toi, une angoisse. Ce n’est pas pour y revenir, mais j’espère que ce n’est pas Takashi, sache qu’il ne t’arrivera rien. Tu es tout aussi puissante que lui et toi et tes hommes peuvent finalement compter sur moi et mes troupes. J’espérai ne jamais avoir à dire ça, mais vu l’ampleur que prend cette histoire, je préfère moi aussi mettre mon grain de sel. » Grhun disait vrai, il avait un peu cogité sur la chose et s’était juré de ne pas rien faire. Après tout il avait lui aussi créé ce monde et n’allait pas le laissa dans les mains de son méchant frère. Mais si ce n’était pas ça qui tracassait la Ganso de l’Est ? Si elle avait en faite quelque chose de physique qui la gênait comme une maladie ou quelque chose comme ça… Grhun espérait qu’une chose c’est qu’elle lui explique, ou du moins qu’elle lui en parle. Car après tout et depuis toujours, ils s’étaient confier tout leurs secrets et même les plus gênant.
Spoiler:
Baaah, j'aime pas Hannah Montana ^-^. Fin bref, désolé pour l'attente, mais je n'avais pas d'inspiration jusqu'à présent. Fin j'dis pas que la j'en ai énormément, mais c'est mieux qu'avant. En espérant que ça te plaise encore. Puis comme tu peux le voir, j'ai adopté ton style de mise en page, ca fait plus classe je trouve. Et que dire, oui, en écrivant ce post ça m'a donné faim avec toutes ces allusions à la bouffe >.<'
Némésis Phoenix Ganso ~ Territoire EST
■ Message : 536 ■ Date d'inscription : 24/08/2010 ■ Age : 32
Que ne vois-je dans tes yeux, cette inquiétude qui peint le visage de bon nombre de mes fidèles depuis des semaines ? Te regarder, comprendre alors que toi aussi, comme Leif, comme Sai, comme Shéhérazade, tu as constaté un changement en moi. Ne pas savoir que dire, réaliser la gravité de la situation. Oserais-je partir sans un adieu pour toi ? Mon frère, es-tu méfiant ? « Tu sais Némésis, j’ai l’impression que quelque chose ne va pas pour toi. Comme si tu avais un gène au plus profond de toi, une angoisse. Ce n’est pas pour y revenir, mais j’espère que ce n’est pas Takashi, sache qu’il ne t’arrivera rien. Tu es tout aussi puissante que lui et toi et tes hommes peuvent finalement compter sur moi et mes troupes. J’espérai ne jamais avoir à dire ça, mais vu l’ampleur que prend cette histoire, je préfère moi aussi mettre mon grain de sel. » Un sursaut, je manque de m’étouffer avec la soupe brûlante. Un regard hésitant vers frère Grhun et Némésis comprend alors qu’il se fait du mouron pour elle. Tout le monde doit bien s’éteindre un jour, me pardonneras-tu ma mortalité ? Me voilà en train de déjà commander ma mort. Pourtant, tu oublies qu’il existe un moyen ma chère Némésis. Oh, oui, c’est vrai, cette solution…sacrifier des nouveaux nés pour survivre est-il raisonnable ? Quiconque proche de la Ganso saura que cette jeune femme ne s’abaisserait pas à de telles ignominies. Et comment réagira l’homme qui se tient à côté d’elle en apprenant la nouvelle ? Tentera-t-il de la raisonner comme Leif l’a tenté avec elle ? Un mince sourire filtre sur ses lèvres, son regard revient se poser sur la soupe chaude déjà à moitié consommée. « Takashi.. » Je prononce difficilement ce prénom qui pourtant, a bercé durant de longues années ma vie de joie et de fraternité. « N’est pas la principale cause de mes tourments » Et voilà, s’était dit, enfin, du moins une partie car encore fallait-il avouer la cause principale de son état. Si ce n’est Takashi, qu’est-ce qui pouvait bien agitée la belle mage ? Némésis déposa enfin ses couverts, toute hésitante, avant de choir ses prunelles d’un bleu incandescent vers son frère bien aimé. Lui dire la vérité devient un choix inévitable. Au final, je lui adresse un sourire inquiet, un regard résigné, cette apparence du condamné. « Je suis malade » C’est tout. Malade, mais de quoi ? Le ton que la dame avait employé informait suffisamment de la gravité de la maladie. « Depuis quelques mois maintenant… » Va tu la réprimer pour tant d’attente, pour avoir laissé le temps s’écouler aussi longuement avant de t’en avoir parlé ? Némésis se doute déjà que Grhun n’allait pas lui épargner cette remarque.
A nouveau, Némésis reprend possession de ses couverts pour goûter au plat suivant. Ses lèvres frémirent à la chaleur moite du thon trempé dans la sauce. Ses prunelles se perdirent dans la contemplation du contenu de son assiette. « Une maladie qui me taraude chaque nuit, mais aussi la journée depuis très récemment. Je la sens croître en moi, tarir mes veines, flétrir mes muscles, faner mon cœur » Et là, maintenant, cette fleur fragile sentait son cœur se serrer étroitement, ses muscles se tendre. Symptômes avant coureur d’une nouvelle crise ? Elle espérait que non. « Existe-il un moyen de la guérir ? Oui, un seul… » Lui remonter le moral ? Pas vraiment puisque la sœur n’était pas prête à utiliser ce moyen satyrique pour sauver sa peau. « Te souviens-tu des cours sur les pathologies à origines maléfiques que notre maître nous enseignait chaque semaine, Grhun ? » C’est grâce à sa mémoire d’éléphant qu’elle avait pu découvrir ce moyen de dissoudre sa maladie, mais le sacrifice de plusieurs vies valait-il la sienne ? Les Dieux lui pardonneraient-ils une telle abomination ? Mâcher le met tendre du thon, laisser glisser cette nourriture délicate dans son palais. Némésis sentit son estomac son nouer soudainement. Elle en fit abstraction et remit soigneusement une mèche rebelle derrière son oreille. « Un jour, il nous avait parlé de cette maladie grave, le ‘Flétrissement des roses’, te souviens tu du seul moyen qui permettait de la guérir, oh mon frère? » Sacrifier une dizaine de nouveaux nés tout en incantant cette formule qui prêtait allégeance au dieu de l’outre monde. Que ce Dieu vienne dévorer les âmes des enfants pour qu’en échange, il enlève la maladie du corps du malade…Némésis plongea son regard dans droit celui du maître des lieux, cherchant dans le fond de ses iris si une lueur révélatrice allait apparaître. Oh Grhun, te rendras tu compte de l'horrible fait que la belle rose argentée devra commettre? Toi qui la connais suffisamment, tu sais qu'elle n'oserait jamais se plier à de telles horreurs, même sous la torture. Alors pardonneras-tu que cette fleur rare se laisse mourir?
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Grhun Ludwein Ganso ~ Territoire OUEST
■ Message : 501 ■ Date d'inscription : 24/08/2010 ■ Age : 30
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Sujet: Re: M'as-tu oublié? - PV Grhun Jeu 4 Nov - 15:34
Pourquoi elle ?
« Je suis malade » Voila que comment quelques mots peuvent mettre mal à l’aise un personne. C’était le cas de Grhun, Nemesis n’avait même pas expliqué la raison de cette maladie, mais rien qu’au ton qu’elle avait employé pour dire ces trois mots, son frère avait tout compris. Certes il ne savait pas encore de quelle maladie il s’agissait, mais cette intonation voulait en dire beaucoup plus que ce qui pouvait paraitre. C’est ce que ressentait le maître de lui, quelque chose montait en lui, une tristesse, ou plutôt une forte inquiétude. L’inquiétude de ne plus jamais voir sa sœur, elle qui pourtant avait toujours été la pour lui. Mais qu’avait-elle donc ? Etait-ce vraiment si grave que ça ? Le roi d’Esperanto pensa un moment que tout cela n’était que passager et donc que ponctuel, mais les mots suivant de Nemesis firent monter d’un cran son inquiétude. « Depuis quelques mois maintenant… » Ce n’était donc pas n’importe quoi. Grhun fixa sa sœur au plus profond de ses yeux, puis regarda la pâleur de sa peau qui, il faut le dire, s’était accentuée par rapport au passé. Cette fatigue qu’elle trainait sur elle venait donc de sa maladie. Et cette dernière avait l’air d’énormément la gêner. On sait que certaine maladie peuvent être supportable, mais la ce n’était pas le cas. Puis ces soupçons furent confirmés lorsque Nemesis ré ouvra la bouche. « Une maladie qui me taraude chaque nuit, mais aussi la journée depuis très récemment. Je la sens croître en moi, tarir mes veines, flétrir mes muscles, faner mon cœur » Très récemment… Non, elle venait de dire que cette merde, elle l’avait depuis quelques mois. Tentait-elle de dire cela afin de rassurer son frère, qui se tenait la en face d’elle ? Elle qui pourtant était une véritable battante, laisserait-elle tomber l’affaire si facilement ? Non, Grhun ne voulait même pas se fier à cette idée, car il sait qu’elle ferait absolument tout pour s’en sortir. Mais voilà alors qu’il réfléchit un petit moment. Une Ganso telle que Nemesis pouvait soigner et donc se soigner d’un grand nombre de maladie, surtout qu’elle maitrisait parfaitement la magie, ce n’était donc pas qu’une ‘’ simple maladie ‘’. Grhun sentit dessuite qu’il s’agissait en fait d’une sorte de sortilège qu’elle avait subit. Mais qui pouvait bien lui en vouloir ? Elle qui n’avait fait que le bien autour d‘elle. Celle-ci continua de parla encore, et Grhun sous le choc, garda principalement en tête le mot ‘’ Flétrissement des roses ‘’ Etait-ce une simple coïncidence ? Elle qui s’était fait nommé la Rose Argenté, elle en avait même tirée une certaine renommée. Et le roi d’Esperanto se souvenait vaguement de ce en quoi ça consistait. La personne prise dans ce ‘’cycle‘’ devait pour survivre offrir un maximum de jeune âme à l’au-delà, autrement dit sacrifier un bon nombre d’être encore jeune. Grhun était persuadé que cela n’était pas une simple coïncidence, une personne avait voulu lui faire du mal, une personne la connaissant plus ou moins. Takashi. Etait-ce lui qui aurait lancé cela ? Si tel en était le cas, Grhun ne lui pardonnerait jamais.
Blême, Grhun essaya de dire quelque chose. Sous l’effet du choc, il eut un peu de mal à commencer. « Je… Nemesis… Je ne sais pas quoi dire, ce qui t’arrives la… Je ne sais pas ça me parait si brutal. » Un serveur ouvrit la porte, et d’un signe de la tête Grhun lui dit de ne pas rentrer maintenant. Ce que Nemesis était entrain de lui confesser devait rester pour lui. Imaginons que la rumeur cours que la Ganso de l’Est est gravement malade, et que Takashi et ses hommes n’en soit pas le responsable. Cela pourrait entrainer une forte crise, et ce dernier aurait un fort avantage sur tout les actes qu’allait entreprendre Nemesis. Et si finalement c’était lui le véritable coupable ? Cette idée venait encore hanter l’esprit de Ludwein. Il lui demanda une explication, mais en avait-elle vraiment une. « Comment as-tu appris ça ? Et, sais-tu ce qu’en est la source ? » Après ces quelques mots, Grhun soupira, puis attrapa bouteille qui se trouvait non loin de sa main droite et la serra fort. Cela étant pour essayer de se défouler, sans pour autant faire de bruit, mais voila que la bouteille céda sous la pression qu’exercé la main musclé du maître des lieux. D’un simple geste, il balaya les débris sur la table (heureusement la bouteille n’était pas trop pleine) et les poussa vers le bord. « Nemesis, n’y a-t-il vraiment aucun autre moyen ? » Disait-il. Leur maitre leur avait donné des cours sur ces pathologies, et à leur connaissance le seul moyen d’arrêter de faire Nemesis un martyr était de tuer des innocents. Or cette dernière ne se prêterait jamais à ce genre de chose. Mais ici, sur ce nouveau monde, avec ces nouvelles ressources et ces nouvelles personnes, n’y en avait-il pas une pour aider sa pauvre sœur ? Une chose est sur, Grhun ferait tout ce qu’il pourrait pour l’aider.
Némésis Phoenix Ganso ~ Territoire EST
■ Message : 536 ■ Date d'inscription : 24/08/2010 ■ Age : 32
Sujet: Re: M'as-tu oublié? - PV Grhun Jeu 11 Nov - 12:11
Dilemme
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« Je… Nemesis… Je ne sais pas quoi dire, ce qui t’arrives la… Je ne sais pas ça me parait si brutal. » Comment gâcher un beau dîner de retrouvailles. Némésis se sentit coupable d’avoir annoncé aussi directement ses problèmes de santé, mais en même temps, quand aurait-elle pu l’annoncer ? A la fin du souper ? Mais son frère venait d’étaler sur la table ses inquiétudes à son sujet, quelques minutes plus tôt, Némésis s’est sentie dans l’obligation de lui avouer la vérité à ce moment qui lui semblait si propice. Son regard miroitant reflétant une certaine résignation qui ne laisserait pas indifférent le maître des lieux. Un regard vers lui, un coup d’œil suffit à lui faire comprendre qu’il ne manque pas d’être confus par ses dires. Après avoir exposée d’une clarté limpide la maladie qui lui ronge les organes, la Rose Argentée pivota la tête d’un quart de tour, en direction de la grande fenêtre ouverte où ils étaient tous deux assis quelques instants plus tôt, et se prit à contempler le ciel étoilé qui surplombait la région. « Comment as-tu appris ça ? Et, sais-tu ce qu’en est la source ? » C’est là que tout se complique. Fronçant les sourcils, Némésis ne pu s’empêcher de repenser à ces premiers mois d’inquiétude où elle a cherché un quelconque complot, une mesquinerie vile et trompeuse parmi ses fidèles, mais tous ses efforts se heurtèrent à un mur. Elle n’avait abouti à rien, si ce n’est de découvrir la nature de sa maladie dans les livres médicaux qu’elle avait commencé à écrire des années plus tôt, en compagnie des plus éminents médecins de l’univers. Elle se mordilla la langue, nerveuse, sans lâcher l’extérieur nocturne d’une regard. Elle tournait volontairement le dos à son frère, assaillie par des émotions multiples qui déformaient son si joli visage de poupée. « Je l’ai su grâce à mes nombreuses recherches en présence de médecins de confiance. Nous avons tous émis le même diagnostique même si une mince partie de mon entourage est au courant…peut-être trois quatre, uniquement des personnes pour qui je nourris une confiance absolue. Quant à ta deuxième question, j’ai eu beau chercher, je ne sais pas comment cette maladie en est venue à me ronger.» Ses doigts se fermèrent en un poing ferme sur son genou. Elle se mit à serrer si fort sa main que ses phalanges pâlirent d’une manière inquiétante. « J’ai cherché des solutions qui m’éviteraient l’inévitable, j’ai tout fait pour en trouver la source, mais…plus j’avançais dans mes recherches, plus j’ai eu l’impression de m’enfoncer dans un bourbier. » Ses phalanges se mirent à craquer, si bien qu’elle se surprit à être aussi nerveuse et se relâcha en un seul coup. Ses épaules s’affaissèrent, suivi d’un soupir furtif. Qui, ou quoi, aurait provoqué une pareille maladie satyrique dans son corps ? Fragilisée par cette dernière, la Ganso de l’Est sentait sa vie s’éteindre à petits feux.
Le bruit d’une bouteille qui se brise lui fit clore les paupières. Grhun… Elle tournait toujours le dos à ce dernier, l’esprit en pleine confusion. Les mains jointes sur ses genoux, l’odeur délicieuse du repas semblait ne plus l’atteindre depuis quelques minutes. « Nemesis, n’y a-t-il vraiment aucun autre moyen ? » Si, il y a un moyen, et il le savait, lui aussi. Leif avait tentée de la persuader d’user de tous les moyens possibles, même les plus viles, mais pourrait-elle seulement s’abandonner à une telle immoralité ? « Si…tu sais bien… » Ne fais pas l’ignorant Grhun, tu connais ce sombre remède qui impose l’invocation des âmes des enfers. « J’ai beau essayer de trouver une autre solution, mais je me heurte à un mur» Enfin elle se retourne vers lui, contemple ses traits durcis par la nouvelle et se prend elle-même à exprimer un désarroi total. Elle finit par sourire. Un sourire triste qui exprimait une fatalité évidente. « Je sais que rien n’est encore perdu, qu’il peut exister un moyen, mais j’ai beau cherché, j’ai beau espérer de toutes mes forces, de toute mon âme, les Dieux m’ont tourné le dos » Se lever et venir s’agenouiller en face de lui, prendre dans une extrême délicatesse ses grandes mains fermes et abîmées par le travail manuel pour les serrer dans les siennes, graciles et d’une noble pâleur. Serrer encore plus fort mais pas trop, transmettre la chaleur de son corps, sentir cet épiderme rude contre le sien, doux. Elle leva cette poignée de main contre sa joue pour en savourer le contact, comme une mère qui console son enfant, avant de relever sa paire de prunelles vers le visage assombri de son frère bien aimé. « Mais je ne perds pas espoir….enfin, j’essaye » Elle avait besoin du soutien, de l’appui de son frère. Non, elle avait besoin tout entier de lui, de sa présence, de son être entier. Elle enlaça les doigts comme des serpents s’emparent de leurs proies. « Mais j’ai besoin de toi Grhun » Un instant d’hésitation, un regard perdu dans le vide. « J’ai besoin de toi et d’Eras….seule j’ai l’impression que mes efforts n’aboutissent à rien, malgré le soutien de mes fidèles au château » Elle finit par relâcher ces grandes mains qui l’avaient cajolées bon nombre de fois depuis toute petite, se relever et s’éloigner de son frère pour se rasseoir à sa chaise. Une brise fraîche dont le bruissement s’accompagnait de l’odeur âcre de l’encens du temple non loin du château vient s’introduire avec audace dans la salle, venir rafraîchir l’atmosphère, apaiser les maux, ne serait-ce qu’un petit peu. Némésis frissonna.
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Sujet: Re: M'as-tu oublié? - PV Grhun
M'as-tu oublié? - PV Grhun
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